Michel
Adjriou
Metteur en scène - Comédien.
Co-fondateur du théâtre du Carré Rond en 2008 avec Dominique
Lamour. Animateur d'ateliers de théâtre, il propose sa première
mise en scène publique en 2013 avec « Music-Hall
» de Jean-Luc Lagarce, récit doux-amer des tribulations d’une troupe
de music-hall en perte de vitesse. Puis « Le
Misanthrope » de Molière en 2016, dans un décalage temporel
faisant de Célimène une figure charismatique du petit écran. Dans « Les
Rustres » de Carlo Goldoni, en 2017, Michel Adjriou pousse
le rustre jusqu’au rustique bestial, dans une mise en scène à l’âge de
pierre. Goldoni se fait Pierrafeu, dans une comédie de caverne. Ensuite,
« Le
Tartuffe » de Molière, en 2018, où le dévot devient gourou,
dans un décor seventies. Couleurs, chansons françaises, et un épilogue
conforme à la première version de la pièce écrite par Jean-Baptiste Poquelin.
Dans une direction d’acteurs au plus proche de l’expression naturelle
et quotidienne, Michel Adjriou cherche à faire entendre avec aisance un
français d’avant, en faire sonner les subtilités sans accabler le spectateur.
De la couleur, de la vie, de la fantaisie. Ainsi il met pour la première
fois en scène en 2016 un texte de Antony Degois, membre de la compagnie
du Carré Rond : « Le
Spectacle de ce Soir n’aura pas Lieu », farce du mot et du
langage. Enfin, pour 2021, « Les
Fourberies de Scapin » de Molière seront à l’honneur. Michel
Adjriou y met avec bonne humeur la farce de Molière aux accents du cartoon.
La
Cie du Carré Rond présente LES RUSTRES
Carlo Goldoni
Texte Intégral l’
avis des spectateurs.
déposer votre avis 90
minutes de rire sur la rustrerie des hommes et l'insoumission des
femmes. "-
Vous êtes bien à plaindre ! Manquez-vous du nécessaire ? N'avez-vous
pas de quoi manger ?
- Pour sûr ! Quand une femme a de quoi manger, plus rien ne lui
manque ! "
Mise
en Scène: Michel
Adjriou
Distribution
: Isabelle Arekion, Benjamin Augier, Christophe
Barrières, Bertrand
Bauquin, Ornella Delia,
Jean-Luc Gomis, Cédric Milioto, Charlotte Santiago, Caroline Sault
C'est une critique acerbe et insolente de la bourgeoisie
vénitienne du 18ème siècle que Carlo Goldoni nous propose, au travers
d'une comédie grinçante et enlevée. Il y dépeint une phallocratie
bileuse et brutale, autoritaire et râleuse, et des femmes armées
de patience et d'astuces pour défendre leur dignité, autour d'un
mariage arrangé dont on veut adoucir la brusquerie.
Le Théâtre du Carré Rond marque ici le trait et pousse la rustrerie
des personnages jusqu'à l'intemporalité de la mauvaise humeur et
de la bougonnerie.