THEATRE DU CARRE ROND
23 rue des trois rois - 13006 Marseille.
Métro: Notre Dame du Mont Parking Cours Julien ou Place Jean Jaurès(La plaine).
Bar Salle Climatisée. Tel 06.11.29.25.05 plan
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theatre carré rond marseille

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Licence spectacles 1-1068436
Direction: Michel ADJRIOU / Dominique LAMOUR
Métro: ND du Mont Cours Julien
Parking: Cours Julien/La Plaine
Bar Salle Climatisée
Tel 06.11.29.25.05
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La Cie Mémoire Vive présente
Une Irritation
d'après Thomas Bernhard

Mise en scène: Henri Fernandez
Distribution: Henri Fernandez, Jérôme Mathevon

Photos: JM MC


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Tarif: 19 euros / 15 euros (étudiants - demandeurs d'emplois - RSA) + frais du serveur

Durée du spectacle: 1h30

sam 21-déc à 20h30 RESERVATION

Abonnement Saison 2024/2025 - 4 à 8 Spectacles

C’est au contact de la société artistique Viennoise qu’il s’était juré de fuir il y a trente ans que Thomas Bernhard, spectateur passif d’un dîner chez les Auersberger, déclenche son intarissable monologue intérieur. Porté par les saillies pianistiques de Jérôme Mathevon, notre narrateur déplie sa pensée comme un origami aux mille strates, laissant échapper ça et là, les fulgurances qui le caractérisent : haine de l’Autriche, dissection du mensonge sous toutes ses formes, urgence d’écrire – tout est affaire de survie pour ce personnage joyeusement acariâtre. Sa soif de vérité finit par le remettre lui-même en question car au fond, n’appartient-il pas toujours à cette société artistique qu’il abhorre ?

"Une approche fine et élégante du travail de l'écrivain dans cette dissection du réel et de soi...Un bijou!" (Maryvonne Colombani pour le Journal Zibeline)

lire la critique: À propos | M Moire Vive (memoirevivetheatre.fr)

"Henri Fernandez, d’une fraîcheur surprenante, donne tout son corps pour rythmer cette Ode à la mauvaise foi!" (Jacques Mandrea pour la Revue marseillaise de théâtre)

lire la critique: Une Irritation



En bon autrichien, la vocation première de Thomas Bernhard (1931-1989) fut celle de la musique, mais la tuberculose l'en a très vite éloigné. Dans son virage vers l'écriture, il conservera toute sa vie un regret ambigu pour la musique, musique que l'on retrouve évidement dans sa logorrhée infernale et dans la maîtrise de ses infatigables variations.

Variations autour de thémes comme celui de la figure du génie, la maladie; qui ne le quitta jamais, mais aussi le suicide ; comme parachèvement naturel de toute existence sans compter toutes les nuances de mauvaise humeur qu'il décline de l'agacement jusqu'à la haine.

Haine de l'Autriche, en tout premier lieu, Autriche envers laquelle toute l'entreprise littéraire de Thomas Bernhard est une inlassable déclaration de guerre. Le choix de l'écriture plutôt que celui de la musique est déjà pour lui le choix de la vérité face au mensonge de la culture Autrichienne dont l'esprit est uniquement tourné vers la musique et le divertissement.

Loin d'être un fataliste comme on le pourrait croire, Thomas Bernhard fascine par l'énergie revigorante qui se dégage de son œuvre, on en sort rechargé. Donner à entendre le rire tragique de Bernhard aujourd'hui c'est se réarmer face à la catastrophe, et ; par la force de sa véhémence, transformer notre impuissance en une source de vitalité.